Les nouvelles en provenance de Beyrouth, Gaza, Paris et de l'ONU ne sont pas du tout encourageantes. Cependant l'analyse des faits peut laisser entrevoir une autre lecture de ce qui se trame au Moyen- Orient.
La sauvagerie de Tsahal à Beit Hannoun, suivi des larmes de crocodile versées par les (ir)responsables israéliens et leurs excuses, montrent à quel point ce pays navigue à vue, jamais l'état d'Israel n'a connu une telle décadence et une absence de vision politique hors du commun. Ce régime est aux abois. Et ce n'est pas le veto des américains au conseil de sécurité qui changera quoique ce soit tant la crédibilité d'une politique Bushienne est mise à mal et désavouée par le peuple américain. Jamais un président américain a su mettre à dos tant de pays et de peuples y compris des peuples amis. Et c'est la première fois qu'une force d'interposition entre israéliens et palestiniens est envisagée. Enfin les palestiniens se serrent les coudes, Fath et le hamas formeront un gouvernement d'union nationale.
Les déclarations du commandant en chef de la Finul, le Général Pelligrini, ainsi que de madame Alliot-Marie concernant le comportement de l'armée israélienne, montre à quel point l'Etat d'Israel se trompe de politique et de cible. Une escalade militaire fut éviter d'extrême justesse. Il y a urgence. Israel serait amener à reviser sa stratégie, il n'y a pas d'autres choix.
Enfin la démission des ministres de Amal et du Hezbollah est une excellente chose. A mon humble avis c'est la première bonne nouvelle depuis plus d'un an. C'est une décision saine et sage, démocratique. Ces ministres considèrent qu'ils n'ont pas la possibilité de gouverner avec le "théatre du 14 mars".
De deux choses l'une, où la majorité parlementaire prouve qu'elle est majoritaire dans ce pays et elle remanie le gouvernement et gouverne enfin, ce que 'une grande partie de la population lui reproche (une absence quasi permanente), où bien elle considère qu'elle n'a ni la légitimité, ni la possibilité de gouverner et alors elle démissionne et le Président de la république nommera un Premier ministre qui formera un gouvernement d'union nationale batit sur la confiance et la solidarité de l'équipe mise en place. Egalement je trouve hautement improbable l'idée d'élections législatives anticipées, la majorité actuelle sait pertinnement que les voix du Hezbollah qui lui a assuré cette même majorité il y a plus d'un an ne se reporterait pas sur elle et de ce fait elle se trouverait minoritaire dans le pays.
A moins que "les forces (sans forces) du 14 Mars" modèrent leur language et paraphent le deal qu'ils avaient accepter il y a deux jours avant de le renier, à savoir le remaniemant ministériel avec le tiers de blocage en faveur de l'opposition en contrepartie de l'acceptation par l'opposition du tribunal international qui devra juger les responsables de l'assassinat de Rafic Hariri. J'espère que cette dernière solution ne verra pas le jour, car il s'agirait d'un rafistolage au moment ou le Liban à vraiment besoin d'une chirurgie à coeur ouvert.
Oui je suis optimiste, l'abcés est enfin crevé. Nos responsables ne peuvent plus tergiverser, ni marchander, ni gagner du temps. L'heure a sonnée. Ils leurs incombent de montrer qu'ils seront à la hauteur du défi.
Qui vivra verra.