En ces temps de grand patriotisme et à l'approche de la grande messe de Paris III, je me suis penché à relire notre histoire moderne, à peine vieille de 15 ans.
C'était l'époque où un grand bienfaiteur accomplissait ses largesses.
C'était en l'an 1992. Feu Rafic Hariri accédait au poste de Premier Ministre da la république bananière du Liban. Il semblait confondre son gouvernement avec le conseil d'administration de certaines de ses sociétés. son avocat attitré devient ministre de la Justice, l'homme qui gérait son portefeuille chez Merril Lynch a été parachuté à la tête de la banque centrale, le directeur financier de son holding deviendra notre ministre des Finances (actuellement Premier ministre), son ingénieur chef en Arabie Saoudite ministre des Télécommunications. La liste est encore longue. Le comble de l'usurpation du pouvoir est atteint avec la création de la société Solidère, sous couvert de la reconstruction du centre ville devenu champ de ruine, une loi l'autorise a ex-proprié des milliers d'ayants droit pour se l'approprier. Du inédit dans les annales politiques libanaises.
On le retrouve tout à la fois maître des céans, maître d'ouvrage et maître d'oeuvre.
Quand il avait besoin des puissants il savait les séduire et se montrer généreux. C'est ainsi qu'il tisse sa toile autour de l'homme fort au Liban en la personne du mini dictateur Abdel Halim Khaddam. Il lui construit une jolie baraque ensuite une deuxième, le loge chez lui dans sa demeure privée place d'Iéna à chaque visite, il prend son fils Jamal (khaddam) comme partenaire. Le retour de l'ascenseur ne s'est pas fait attendre. Khaddam travaillera jusqu'à sa disgrâce pour le clan Hariri.
Qu'en est il aujourd'hui? Le flambeau est dans de trés bonne main, Hariri fils emprunte la voix toute tracée. Le bazar continue, Saad Ben Hariri sait se montrer digne de l'héritage.
A suivre .....
Cher Araadon,
Il est clair que tu as une haine pour ce clan là. Rien ne t'empêche de l'avoir. La politique au Liban est un chaos infernal, où, non seulement la dynastie Hariri bloque les chemins aux autres, mais tous ces dirigeants qui siègent politiquement, industriellement, ministériellement, depuis la nuit des temps. Démocratie? quelqu'un a parlé de démocratie de la république libanaise??
Ce n'est point une démocratie. Mais un système féodal, une dictature à plusieurs. Ce que Hariri fait aujourd'hui, d'autres l'ont fait il y a quelques années, dans l'impunité totale. Malheureusement.
Mais la mémoire est courte.
Rédigé par : Nayla | 15.01.2007 à 09:45
C'est affligeant.
Je ne connais du Liban que l(histoire toute récente. Je découvre tristement...
Rédigé par : Bhappy | 15.01.2007 à 18:54
A Nayla,
Je n'ai pas de la haine envers ce clan là. En politique je me base sur de faits concrets et avérés. De la profonde tristesse, du dégoût, de l'irrespect au vu de la politique mené depuis bien longtemps.
Allez je vais etre extémiste dans la pensée : tous ceux qui ont été au gouvernement pendant l'occupation syrienne doivent répondre des assassinats commis dans le pays et sont de ce point de vue là passsible de peines trés lourdes. Hélas où est l'état de DROIT au Liban, dis moi plutôt la puissance de l'argent et des médias que l'on contrôle.
A Bhappy, oui chaque pays a des pages sombres de son histoire et qui ne poussent pas à la fierté. Les collabos en France pendant l'occupation allemande, et les collabos libanais ou pseudo libanais pendant l'occupation syrienne se valent.
Rédigé par : Araadon | 16.01.2007 à 11:43
J ai écris un très bel article à propos cette fois de l'extremisme de certains et en particulier de la majorité et de khaddam , malheureusement on m'a "conseillé" de le retirer :s
le temps de la censure continue
Rédigé par : frenchy | 16.01.2007 à 16:45
Frenchy, la censure a toujours été présente dans les pays arabes. À tous les niveaux. Le Liban en fait partie.
Araadon, moi, j'ai de la haine pour les dirigeants d'aujourd'hui et d'hier. Ceux qui ont fait la guerre, et qui, semble-t-il, n'ont rien appris.
Mon souci, c'est le peuple libanais, c'est mon Liban à moi, un Liban d'histoire, de culture, de musique, de gastronomie. Mon Liban à moi n'est pas celui qu'on voit aujourd'hui : coupé en pleins de petits morceaux, où beaucoup n'ont plus leur place.
Tu y as ta place toi???
Le peuple libanais est désunis. Peut-être, devrait-on apprendre un peu des juifs à travers le monde. Leur union, leur solidarité, leur façon de défendre leur histoire.
Nous les libanais, même sur notre histoire, nous sommes désunis, éparpillés, individualisés, etc.....
Triste sort que l'histoire a réservé au Liban et aux Libanais.
Rédigé par : Lebnen | 16.01.2007 à 20:58
A Frenchy
si je comprends bien ja vais aller m'occuper un peu de mon blog de salsa :))))
Rédigé par : Araadon | 16.01.2007 à 23:43
Lebnen ya lebnen
hélas, triste sort qu'est celui du libanais. J'ai comme une impression amère que ceux qui sont restés au pays ont pour la majorité baissés les bras.
Tu me poses la question si j'ai une place la bas. Sache que j'ai été déraciné, exilé par la force des choses en juillet 1990, suite à des menaces de mort.
connait tu ce refrain :
"je vais chanter pour ceux
qui sont loin de chez eux
et qui ont dans leurs yeux
quelquechose qui fait mal, qui fait mal."
Rédigé par : Araadon | 16.01.2007 à 23:52