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Rédigé à 00:41 dans Coup de pied | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Pas un jour ne passe sans entendre toute une panoplie de déclarations concernant le Liban.
Au fur et à mesure que l'élection présidentielle s'approche, les Apôtres de la liberté et de la démocratie nous bassinent avec le fruit de leur masturbation intellectuelle.
Le W Bush, un Ban Ki-moon, un Sarkozy et même un Kouchner nous gavent de déclarations stériles : l'élection d'un Président de la République doit se faire dans les délais constitutionnels et en toute liberté. Autant je dois applaudir ces voeux pieux autant je m'interroge sur la conception de la démocratie et de la liberté à géométrie variable. Je ne pourrai jamais comprendre de quel droit et au nom de quel principe, certaines puissances (USA, France, Nations Unis, et j'en passe) dénient à d'autres puissances (Syrie et Iran) ce qu'eux-mêmes s'autorisent à faire au Liban.
Où étaient - ils ces chantres de la Liberté quand les Syriens faisaient la pluie et le beau temps au liban et avec leur assentiment ? quand ils ont tué, massacré, déporté des centaines et des milliers de mes compatriotes ?
Où étaient - ils en 2001 quand les forces d'occupation syriennes et libanaises, du temps du Premier Ministre Rafic Hariri, ont violenté et emprisonné des Libanais assoiffés de liberté et qui ont osé braver la dictature de l'oppression ?
Quel principe défendaient - ils quand ils se sont mis d'accord avec le régime sanguinaire syrien pour nous imposer un Président contre la volonté du peuple ?
Qu'ont - il fait quand les Syriens ont bombardé les régions encore libres en 1990 pour mettre à genoux la Résistance libanaise et son symbole le général Michel Aoun, pavant la voie à plus de 15 ans de dictature ?
Comble d'hérésie, ce sont ces mêmes grandes puissances qui viennent nous dicter nos alliances et notre stratégie.
Ah, ces chantres de la Liberté du nouveau monde me donnent la nausée. Pis le vomi.
Rédigé à 00:33 dans Analyse, Coup de pied | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
" Puisqu'ils ont osé, j'oserai aussi, moi. La vérité, je la dirai, car j'ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne la faisait pas, pleine et entière. Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice". *
Je ne suis qu'un être lambda dans ce monde de fous. Mais je ne veux plus que mes nuits soient hantées par le spectre de l'injustice qui frappe mon pays, qui frappe les innocents dans mon pays.
Alors je le crie tout haut, tout fort, j'accuse.
J'accuse l'administration américaine et son Président sénile de brûler le Liban en appuyant une fraction libanaise contre une autre. Le Liban sera sacrifié, comme dans un passé pas si lointain, quand le régime sanguinaire syrien a appuyé les amérloques en Irak. L'histoire se répétera. L'agneau sera sacrifié.
J'accuse les puissances occidentales, Chirac, Merkel et Blair en tête, d'avoir combattus les régimes syrien et iranien par libanais interposé.
J'accuse les Ayatollahs du désert et des pétrodollars, la famille régnante saoudienne, de soutenir le sunnisme aux dépens de l'entité libanaise, et de favoriser l'implantation des réfugiés palestiniens définitivement au Liban.
J' accuse le régime iranien, qui dans son bras de fer avec l'occident et surtout satan l'américain, use de toute son influence au Liban pour contrecarrer la politique américaine dans la région.
J'accuse le régime syrien de tout faire pour empêcher la mise en place d'une solution à la crise libanaise, tant que la contrepartie ne soit acquise. De Kissinger, avec sa phrase célèbre "que dieu me pardonne, mais j'aime cet homme (le sanguinaire Hafez El Assad), au célèbre émissaire Murphy et sa phrase non moins célèbre " El Daher Président ou le chaos" (suite à une entente entre Hafez el Assad et le régime américain sur le nom du futur Président libanais qui aurait dû être élu en 1988 si…)
J'accuse Israel et son gouvernement sanguinaire (juillet 2006 pour ne citer que cette tragique date) de visées hégémoniques et territoriales sur le Liban, favorisant du coup le non-retour des réfugiés palestiniens en territoire occupé.
Mais SURTOUT, j'accuse les politicards libanais, dans leur immense majorité, de TRAHISON envers la nation. N'ont - ils pas permis à tous ces vautours et charognards de la politique orientale et internationale de venir faire leurs emplettes au Liban ? jusqu'à même nous dicter, à l'instar du haut-commissaire le Sir Feltman, la conduite politique à tenir, en distribuant des bons points et des mauvais points à des candidats à l'élection présidentielle ?
Si notre gouvernement, pour peu qu'on admette que nous en avions un, avec le fantoche Sinioura à sa tête, a peu de loyauté envers sa population, ils auraient renvoyé un bon nombre de ces ambassadeurs espions vers leurs pays d'origine.
J'accuse notre gouvernement de s'être rendu complice, à dessein et par faiblesse d'esprit ou par ignorance, de tous ceux qui agressent et bafouent sans relâche l'indépendance de ce pauvre Liban.
"Quant aux gens que j'accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n'ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l'acte que j'accomplis ici n'est qu'un moyen révolutionnaire pour hâter l'explosion de la vérité et de la justice.
Je n'ai qu'une passion, celle de la lumière, au nom de l'humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n'est que le cri de mon âme". *
Au nom de tous ces Libanais qui ont souffert, et qui souffrent toujours;
au nom de tous ces Libanais meurtris à qui on a enlevé leur dignité,
au nom de tous ceux qui ont baissé les bras,qui continuent à baisser les bras, déséspérés et las;
au nom de tous ces libanais qui ont perdu tout espoir dans leur pays et qui ont été poussé à l'exil, et qui s'éxilent chaque matin que le soleil se lève;
je vous cracherai au visage.
De toute ma force et ma révolte d'homme LIBRE, je vous sommes de détacher nos menottes.
RENDEZ NOUS LA LIBERTE, ou nous allons la reconquérir par tous les moyens.
Notre conscience nous la dicte, notre survie en dépend.
* J'accuse de EMILE ZOLA - Lettre à Félix Faure Président de la République française.
Rédigé à 01:21 dans Coup de pied | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Probablement, le choc des titans n'a été qu'un feu de paille.
Les go between entre Le Général et le Cheikh par soutanes interposées accoucheront incéssament d'un prématuré, forceps obligent.
Les uns applaudiront de joie, la chrétienneté est sauvée. Même si rien n'est réglé pour autant entre les représentants politiques de cette même chrétienneté.
Les autres rongeront leurs freins, l'anéantissement des chrétiens est ajourné.
Je ne disserterai pas sur les motifs qui ont poussés les uns et les autres à ce que cette bataille dans le Metn ait lieu.
Le gouvernement illégitime du guignol Siniora a voulu cette élection. Les prérogatives du Président de la république ont été, une fois de plus, bafouées. Alors merde ; que cette bataille éléctorale départage les 2 candidats et que le plus populaire l'emporte.
Je déplore jusqu'à la moelle que cette élection n'ait pas lieu.
Pour une fois le libanais, tout libanais avait le droit, de savoir après tant de péripéties, quel est le rapport de force entre loyalistes et opposition.
J'avais espéré en finir avec le féodalisme politique libanais, la transmission de la députation de père en fils ou de fils en père.
J'avais espéré que la démocratie, malgré tout ce que l'on peut raconter, gagne du terrain.
J'avais espéré que le Liban puisse repartir sur des bases plus saines et plus solides mouvant vers une nouvelle République, tendant dans les décennies à venir vers un système laic à l'instar de la Turquie.
Dois-je comprendre que le libanais n'est pas fin prêt, lui qui excelle dans les contrées lointaines, partout où il est présent ?
Ai-je perdu tout espoir ?
Non je n'ai pas perdu encore toute "illusion". Je voudrai encore courir derrière un mirage .
Mon rêve du moment deviendrai réalité si nous arrivions à un accord sain entre le courant du Général Aoun et les forces du Cheikh Amine Gemayel. Accord qui serait le prélude à une rencontre plus large où les chrétiens du Liban, décideront, une fois pour toute, de leur survie politique, de leur survie tout court. Alors le chemin serait déblayé pour des élections présidentielles et législatives sur la base d'une loi juste. Le boulevard serait pratiquable pour une rencontre entre les différentes couches sociales, communautaires et politiques pour qu'enfin le Phoenix renaît de ces cendres.
Oui, je vais continuer à rêver.
Rédigé à 12:32 dans Coup de pied | Lien permanent | Commentaires (15) | TrackBack (0)
Il y a quelques années de cela, quelques plusieurs décennies en arrière, Abou Joseph a été admis à l'hopital pour des examens suite à des dérangements intestinaux sévères.
Abou Joseph, montagnard aguerri, habitait Hammana, une localité au Nord de Beyrouth.
Tous les matins Abou Rageeb (pas celui d'Ibrahim) venait lui vendre son lait de vache. Jusqu'au jour ou il trouvât porte close. Elle est restée close 2 semaines durant.
Le troisième jour de la troisième semaine, Abou ragheeb, comme à son accoutumée, passât voir si son ami Abou Joseph était rentré. L'étreinte entre les deux hommes était sincère, s'en suivât une discussion sous forme de questionnement. Abou Joseph raconta par le menu détail son périple et son séjour hospitalier. Les examens n'avaient rien montré de significatif ce qui poussa son médecin traitant à le questionner sur ses habitudes alimentaires. Apprenant que son malade buvait tous les matins le lait de vache de son ami abou ragheeb, il lui suggéra de le couper dorénavant avec un peu d'eau, ce qui ménaga à son médecin traitant une porte de sortie. Abou Ragheeb l'interrompa sur le champ et lui demanda ce qu'il comptait faire. Abou Joseph répondît qu'il suivra à la lettre la suggestion du disciple d'Hippocrate ce qui provoqua chez son ami un rire hilarant suivi de cette réplique : "ya hmar (espèce d'âne) je te le vends déjà coupé".
Ma foi voilà la situation qui prévaut au Liban, tout le monde "baise" tout le monde, le mensonge est roi, la fourberie est reine, le temps n'a plus le temps de faire son examen de conscience. On ment à son père, on roule sa mère dans la farine et on fait un enfant dans le dos à sa femme, pourvue que le jeu vaut la chandelle. Ce qui est pour le moins sûr.
Le liban va à la dérive, les libanais participent à cette dérive, les vieux et les sages ne sont plus de ce monde, ce vieux dont disaient les africains, quand il meurt c'est une bibliothèque qui disparait. Nous sommes, vous êtes en train de creuser collectivement la tombe dans laquelle vous allez précipiter vos enfants.
Nos hommes (petits) politiques palabrent. Crucial qu'est le sexe des anges. Hier c'était le Tribunal international, avant hier les armes du hezbollah, aujourd'hui les armes des palestiniens et toujours la frontière avec la Syrie et le gouvernement d'union nationale. Toujours une excuse pour foutre la merde entre les frères, toujours le sujet qui fâche, et toujours de l'huile sur le feu quand le feu s'étouffe. Non, nous n'avons pas besoin du syrien, de l'iranien, de l'israélien ou de l'américain pour semer la zizanie entre nous, pour détruire ce qui a été construit depuis l'indépendance, depuis ce jour ou nous avons décidé de dire non à l'occident et non à l'Orient, comme si deux négations faisaient une nation. Nos politicards sont assez grands pour s'en charger. Ils donnent ,comme disait Mitterand, du temps au temps, du temps pour que le ver soit mur et le fruit complètement véreux. Il tombera alors seul. Et nous avec.
Certainement l'année 1789 est bien connue, Révolution Francaise oblige. Alors voilà mon souhait : commençons notre Révolution à la Libanaise en envoyant au bucher tous ces politicards pourris, véreux et impuissants. Nous n'avons pas besoin de cette vermine, le feu s'en chargera. C'est comme cela qu'à débuter la Révolution Francaise avant d'enfanter le ciment de la nation. C'est à ce prix là que le nouveau Liban renaîtra de ses cendres.
Rédigé à 01:27 dans Coup de pied | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
À la vitesse à laquelle les visées hégémoniques sévissent dans les 10 452 kms2 je crains fort un changement dans la dénomination de ce pays. Certains disent qu'il serait temps de créer la nouvelle République en gestation depuis les années 1990.
Il est vrai que la grossesse à bien durer, il fallait engraisser pas mal de mammouths au passage. La délivrance ne serait que plus douce.
Cette grossesse par insémination artificielle (le feu Hariri connaissait fort peu son pays natal), bénite par les Ayatollahs de l'indépendance Day et de la révolution de 1789, arrive à terme. Peu importe que l'accouchement se fasse au forceps, il se fera. Peu importe que le nouveau-né soit mort ne, il sera né.
L'accord de Taef de Paris et de Washington (cet accord a tout de même 3 parrains) pavait la voie royale à la main mise sur le pouvoir par le milliardaire, plus saoudien que libanais, plus entrepreneur qu'homme politique. Le fait est là, nous sommes rentrés dans une nouvelle ère, dans une nouvelle République, dans une nouvelle entreprise à l'image de Oger saudia, mère illlégitime d'Oger Liban.
Certaines mauvaises langues dissertaient sur son goût insatiable du pouvoir, sur son despotisme, sur sa supériorité matérielle. Tout s'achète et se vend, la pierre, la terre et les consciences. Ironie tragique du sort, presque tout s'achète. L'Hotel Saint Georges y a échappé, les sacrifices consentis par les propriétaires étaient et sont toujours énormes. L'acharnement étatique à l'époque et toujours est sans commune mesure. L'Hotel a été encerclé et privé de son port en 2001.
Les employés de la mairie de Paris l'appelaient "Trafic Hariri".
Les tambourins lointains et onusiens sont en ordre de marche. La musique bat son plein, mais c'est une musique d'antichambre pour le moment. Ça discute sec, et à tout va, un pressing sans précédent pour voir naître ce qu'on appelle de nos jours le T I (Tribunal international) avant que le Président Chirac ne quitte le palais de l'Elysée. Chirac est un homme de parole, il a donné sa parole, "faire juger les responsables de l'assassinat de Rafic Hariri". Il le doit. Il souhaite user du Chapitre 7. Que la moitié du peuple libanais soit contre le recours à cet article n'y changera rien. Que le recours à ce chapitre plane une menace probable d'une reprise de la guerre civile n'y changera rien non plus. Que la constitution du Liban soit bafoué et piétiné ne fera pas non plus réfléchir certains.
Je soulève la lâcheté du monde occidental, de chirac, du Bush père et de reagan avant lui. Nous avons connus des sacrifices bien plus graves, pour souvenir l'assassinat de deux anciens Présidents Béchir Gemayel et rené Moawad. Le silence était d'or.
Sur le plan strictement interne, ceci révèle un transfert important des prérogatives du chef de l'État vers le chef du gouvernement. Le (s) inséminateur (s) et accoucheur ont mis au monde le BATARD. C'est la nouvelle République bananière du Hariristan.
Sans vouloir trop réfléchir les indices sautent aux yeux pour peu que l'on ne soit pas aveugle. Mieux, les aveugles les ont entendus. Enumérant au passage quelques signatures
- L'Hopital universitaire de Beyrouth est devenu " Hopital Rafic Hariri"
- L'Aéroport de Beyrouth est bâtisé " Aéroport International Rafic Hariri"
- Le Campus de l'Université Libanaise a été relooké pour devenir le "Village Universitaire Rafic Hariri"
- La fermeture officieuse le jour du 14 février, en mémoire au martyr Hariri.
- L"accaparation par force de "la loi" du centre ville, l'expropriation des vrais détenteurs au profit de la société fétiche Solidère, taillée sur mesure.
- La transformation de la "Place des martyrs" pour devenir la "Place Rafic Hariri". Lors de l'ouverture de l'exposition arabe et interatonale du livre, le PM Siniora a déclaré que la place des martyrs, la place De la Liberté n'est autre que la place Rafic Hariri. -
- Le mausolée de Rafic Hariri au centre de Beyrouth avec un cordon sécuritaire permanent et le défilé de ces personnalités étrangères pour lui rendre hommage. Je pense que si le défunt était chrétien on aurait certainement lancé une procédure de canonisation.
Il est temps que les esprits se réveillent. Le Liban restera la patrie de la coexistence fraternelle.
Nous avons connu des malheurs, des guerres, des déchirements, mais jamais nous n'abandonnerons ce qui nous rattache à ce beau pays, à cette merveilleuse contrée. Nous avons, plus que jamais, besoin de prouver notre "Libanité", quitte à déplaire à tous ces cuisiniers qui nous mijotent les meilleurs plats, certes agréables à contempler, très durs à avaler.
Nous avons devoir de prêter serment et allégeance à notre patrie, à ce drapeau que mon pauvre père, jeune militaire de la garde républicaine, a hissé, pour la première fois en 1943, dans le ciel du Liban.
Jamais, au grand jamais, la République bananière du Hariristan ne verra le jour, tant que le rouge bordeaux coulera dans nos veines.
Fachar.
Rédigé à 16:34 dans Coup de pied, Edito | Lien permanent | Commentaires (15) | TrackBack (0)
Comme l'écrivait judicieusement un ami, dans son article les annales du désert, la décision ne revient pas à ces roitelets d'opérette et autres Présidents bananiers.
Pour ceux qui ne sont pas au parfum, ils s'agiraient probablement (Sic) de cette bande d'illettrés, de despotes et d'incapables qui représenteraient la toute puissante et majestueuse nation arabe.
Comme à l'accoutumée, la montagne accouchera de sa souris, cuvée 2007. Bâtarde elle le sera, forcément.
Peut-être pas. Youpi il est vrai que cela faisait assez longtemps que ces petites gens se se sont pas embrassées et enlacées dans un simulacre de tango argentin.
À l'instar d'Ibrahim, je n'ai pas envie de disserter sur le sujet.
Malheureusement je venais de parcourir rapidement les infos en provenance de Ryad. La mayonnaise m'est montée très rapidement au nez, colères et douleurs m'envahissent.
En tant que libanais j'ai horriblement mal.
Mal de voir le Premier ministre libanais accueilli par moins gradé que lui, en l'occurrence le vice-gouverneur de Ryad, l'équivalent du sous-préfet préfet de Paris.
Mal de voir le Président de la République Libanaise accueilli également à son tour par le même sous piffre de la famille régnante saoudienne. Alors que les autres délégations ont été toutes accueillies par le roi-telet en personne.
Mal de me voir souffrir à devoir défendre les deux têtes de l'exécutif libanais alors que je n'ai aucune estime ni pour l'un et encore moins pour l'autre.
Mal de voir la lâcheté, l'absence de tout amour propre, le manque de courage de ceux qui semblent, par la force des choses, nous représenter.
Mal de voir la nation libanaise se faire insulter par ces bédouins bedonnants et séniles, sans que Lahoud et Siniora n'aient le minimum d'honnêteté à rebrousser chemin et rentrer illico presto au pays.
Mal de devenir la risée du monde par nos divisions et nos tergiversations sur le sexe des anges.
À quoi bon de gagner une hypothétique reconnaissance des autres quand les tiens ne croient plus en toi ?
Mais bon sang, dites moi, bandes d'abrutis, qu'avez-vous fait de mon Liban ?
Honte à vous.
Rédigé à 01:49 dans Coup de pied | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
Je n'ai cessé de le répéter ces derniers temps.
Les pourparlers qui ont eu lieu depuis plus de 10 mois entre l'opposition et la majorité n'aboutiront à rien. Nous avons eu les rounds du dialogue national et ces derniers jours les rencontres bilatérales entre Nabih (Berri) et Saad El Dine (Hariri). Les heures passées perdurent et les espoirs s'évanouissent et la résignation en grande le terrain perdu.
À cela il faudra ajouter la multitude de rencontres entre politiciens de tous bords, fussent-ils les Feltman, les Eimeh, les Moussa ou les chefs d'États comme l'Iranien, le Saoudien, l'Israélien ou le Syrien. Sans omettre, dans tous les cas, toutes celles qui se déroulent à l'ombre de toute pénombre.
Tous au chevet de ce grand malade, mineur parmi les majeurs, qu'est le Liban. Et chacun va de sa solution et de son invention.
Il était plus qu'évident que la majorité fictive ne reproduirait pas par 2 fois son erreur du printemps dernier. À l'époque, la troupe du 14 mars a raté le coche, décidant de ne pas marcher vers Baabda, afin de déloger son locataire. L'opposition ayant marqué un grand point en faisant son sit-in au centre-ville même si elle n'a pas encore tiré les bénéfices escomptés, si ce n'est une paralysie presque totale de l'appareil étatique...
Depuis le départ, et à mon humble avis, la majorité jouait le chrono. Tantôt par des discussions, tantôt par la bouderie et toujours d'ailleurs par roublardise; elle avait en vue la future élection présidentielle. D'après la Constitution libanaise, le quorum doit être atteint pour procéder à l'élection d'un nouveau Président. Or cette majorité minoritaire, la maj min (excusez-moi il n'y a pas que Ségolène qui invente des mots), ne peut à elle seule atteindre le quorum des deux tiers. Le scénario le plus plausible est le suivant : faire pression pour que le Président de l'Assemblée nationale accepte que le quorum soit atteint à la majorité simple. Face à son refus, les parlementaires de la majorité se réuniront ailleurs et procéderont à l'élection d'un Président que les grandes puissances "tutrices et amies, n'est ce pas?" reconnaîtront sur le champ. Le camp d'en face procédera de son côté à l'élection d'un Président bis et voilà le Liban dans une tourmente qui dépassera et de loin les enjeux nationaux. En tout état de cause la maj min actuelle mise, sur des modifications géopolitiques et stratégiques touchant le Moyen-Orient, issues d'une probable frappe aérienne des USA contre les centrales nucléaires iraniennes et la création d'un état palestinien regroupant les réfugiés y compris les Arabes vivant En Israel. L'État d'Israel servira alors de détonateur pour la création de mini-états ethniques et religieux. "Les forces du bien" auraient bien vaincu "les forces du mal."
Pour revenir à notre maj-min, pour une fois je reconnais qu'elle joue bien sa partition politique, en voulant imposer un Président qui sera cette fois-ci à la botte de notre seigneur Saad El Dine Hariri. C'est une question de survie politique. Le facteur ne sonne qu'une fois et la nouvelle loi électorale aura l'effet d'un Tsunami libanais, balayant la majorité des députés ripoux, qui hier encore étaient dans les jupes syriennes.
Quant aux chrétiens du liban, leur Président deviendra un "Bachkéteb" (greffier) auprès du "Beb el Aalé" notre cher Premier ministre.
Quant à l'intérêt national du Liban c'est une autre paire de manches. Il passera par la case perte et profit.
Révolte et pessimisme.
Rédigé à 17:51 dans Analyse, Coup de pied, Edito | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)