Au regard de ce qui se passe sur la scène orientale il paraît qu'une nouvelle étape vient d'être franchie. Elle jette les bases d'une nouvelle ère, d'une nouvelle coexistence entre les pays arabes et l'État d'Israel. Sous l'égide du grand argentier, en la personne du roi d'Arabie saoudite et avec l'aide en sous-main du raïs égyptien, un plan de paix existe dorénavant.Plus encore, il sert de base à toute probable négociation. On remarquera d'ailleurs qu'il n'est pas question du retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres. Dans ces conditions que deviennent les centaines de milliers de palestiniens au Liban? Naturalisés ? à l'instar de ceux qui l'ont été sous le règne de feu rafic Hariri, premier ministre en l'an 1994?
Le sommet de Riyad étant dernière nous, nous assistons à une double surenchère syrienne et américaine. La visite très controversée de Mme Nancy Pelosi, présidente démocrate de la chambre des représentants américaine, a semé le doute dans les esprits. D'une part elle pave la voie, sur fond d'élection présidentielle américaine, à une nouvelle approche de la politique américaine au Moyen-Orient, notamment envers l'Irak et la Syrie. D'autre part elle a permis au régime de Bachar El Assad de se démarquer du plan saoudien en ouvrant la porte à des pourparlers bilatéraux directs entre israéliens et Syriens.
Quoique l'on dise nous assistons à une lutte d'influence acharnée entre sunnites et chiites dans la région au sens le plus large du terme. C'est dans cette case qu'il faudra inscrire les affrontements meurtriers entre sunnites et chiites au Pakistan dans la région de panachinar. En attendant les lendemains qui chantent, le Liban fait toujours son chemin de croix. À part la question du Tribunal international, chère à Jacques Chirac, je ne suis pas sûr que le Liban pèse lourd dans la balance américaine. D'ici là le liban empruntera le chemin tortueux de Golgotha, à condition qu'il ne soit long. Les Libanais perdent la foi, marginalisés et persécutés, préférant l'abîme de l'enfer à la quiétude du ciel.
Jésus est ressuscité, vraiment ressuscité.
JOYEUSES PAQUES à tous.
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Après le sommet arabe de Riyad, une dernière chance pour la paix ?
Mercredi 4 avril 2007, par Alain Gresh, Le Monde Diplomatique.
Proche-Orient, une dernière chance ?
Un appel solennel lancé non seulement à l’État d’Israël mais aussi aux Israéliens de saisir l’occasion et de revenir à des négociations directes et sérieuses. Le sommet des pays arabes, qui s’est déroulé à Riyad les 28 et 29 mars, a adopté une déclaration pour l’établissement d’une paix globale au Proche-Orient et pour une normalisation entre Israël et l’ensemble des pays arabes, prévoyant : le retrait de l’armée israélienne de tous les territoires arabes occupés en 1967 ; la création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale ; une solution juste et agréée (agreed-upon) du problème des réfugiés palestiniens, en accord avec la résolution 194 votée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1948 ; la sécurité pour tous les États de la région ; les tensions au Liban se sont aggravées depuis la guerre des 33 jours de l’été 2006 ; plusieurs dirigeants arabes ont appelé à une mobilisation contre « le péril chiite ». La montée en puissance de l’Iran a avivé ces craintes. Face à cette « menace », les Etats-Unis pensent qu’il est possible de tisser une alliance entre les pays arabes « modérés » (Arabie saoudite, Egypte et Jordanie notamment) et Israël. Mais comment y arriver sans créer un « horizon politique » pour les Palestiniens dont la cause reste centrale pour tout le monde arabe ?
Le voyage de la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice dans la région, à la fin du mois de mars, devait tenter de résoudre cette quadrature du cercle. Son échec est, pour l’instant, patent. Il est vrai que le prestige des Etats-Unis est en chute libre, y compris auprès de ses alliés, et que Washington refuse la moindre pression sur le gouvernement israélien. M. Ehoud Olmert, le premier ministre le plus impopulaire qu’ait jamais connu Israël, a fermement refusé toute négociation avec M. Mahmoud Abbas sur le statut final (frontières, Jérusalem, réfugiés). Et Mme Rice s’est contentée de lancer un appel aux Arabes – qui, au même moment, rappelaient leur offre de paix –, les invitant à… s’ouvrir un peu plus à Israël. Un éditorialiste du journal Al-Rayah, de Qatar, remarque ironiquement : « Nous ne devrions pas être surpris si Rice demande que les Palestiniens évacuent Gaza pour que la paix s’étende dans la région. »
Cette paralysie et ce parti pris américains ont amené l’Arabie saoudite à tenter de définir une diplomatie un peu plus autonome à l’égard de l’« ami américain ». Ainsi, Riyad a parrainé l’accord de La Mecque entre le Hamas et le Fath, qui a débouché sur la formation d’un gouvernement d’union nationale palestinien. Le roi, lors de l’ouverture du sommet arabe, a dénoncé pour la première fois une « occupation étrangère illégale » en Irak. Il aussi ouvert un dialogue avec Téhéran et avec le Hezbollah. Enfin, il a voulu montrer sa mauvaise humeur au président Bush en annulant la visite qu’il devait effectuer à la Maison Blanche en avril.
C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre la relance de l’initiative de paix arabe. M. Olmert s’est borné à répondre qu’il était prêt à s’asseoir à la même table que l’Arabie saoudite et les pays arabes modérés. « Israël veut la normalisation des relations avec les Arabes, et rien d’autre. Mais que donnera-t-il en échange ? », s’interroge M. Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe. « La normalisation contre la normalisation » a toujours été le slogan de la droite israélienne, qui refuse de rendre l’ensemble des territoires arabes occupés en 1967. Une nouvelle fois, M. Olmert a agité la menace du « droit au retour » des réfugiés palestiniens. Pourtant, la déclaration de Riyad ne fait pas allusion à ce droit et évoque seulement une solution « juste et agréée » du problème des réfugiés, ce qui, très clairement, évoque la nécessité d’un accord avec Israël.
Le Proche-Orient, une nouvelle fois, hésite entre guerre et paix. Un général israélien a annoncé que l’Iran, la Syrie et le Hezbollah se préparent à une guerre possible des Etats-Unis contre l’Iran à l’été ; le nouveau chef de l’armée israélienne a déclaré que le renforcement du Hamas à Gaza nécessitait « une solution de notre part » ; la tension au Liban reste vive. Si la main offerte par le monde arabe à Israël n’est pas saisie, le résultat ne fait malheureusement aucun doute : plus de guerres et plus de chaos dans une région déjà dévastée…
Bonjour !
J’espère que ton prochain passage sur mon blog ne sera plus le fait d’un hasard ! Tu y es invité ! En attendant, voilà deux articles qui portent sur le fond de ton post. bonne journée. http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=AVN20070402&articleId=5256
http://www.haaretz.com/hasen/spages/846420.html
Rédigé par : chahid | 11.04.2007 à 23:49
Merci Chahid
Il en est de même pour toi et merci pour les liens.
Rédigé par : Araadon | 11.04.2007 à 23:53