En peu de temps il a pris quelques rides.
La fatigue, la lassitude, l'icompréhension, lui mènent la vie dure.
Les jours passent sans goût, dirai-je amer.
Les soucis, le poids des responsabilités, la lourdeur aveugle d'une fiscalité injuste; autant de coups de couteaux dans la plaie.
J'ai beau lui dire qu'il a la santé, qu'il est un privilégié, rien n'y fait.
J'ai beau lui répeter de regarder la misère autour de soi, la détresse des êtres, rien n'y fait.
L'essentiel est là, préserver, mais la vie n'est faite que de détails.
Ce sont ces détails insignifiants mais existants qui le font plier.
Il n'aspire qu'au repos, partir errer dans la montagne, accompagnée de sa solitude; dormir à la belle étoile, loin de la civilisation, se ressourcer pour revenir assumer ce en quoi il croit.
Toi qui est dans la tourmente, va, souffle et reviens.
Rappelle toi, plie mais ne romps pas.