Scotché devant ma télévision, plateau pizza, les yeux rivés sur l'écran, je ne voulais surtout pas raté, le moins du monde, le débat entre les prétendants soialistes à la haute magistrature. Ce n'est pas tant que je le suis, mais il me tardait, comme à beaucoup de mes compatriotes, de mesurer à leurs justes valeurs, la solidité des arguments des uns et des autres. Et là quelle fût ma déception, à telle point que vers 22h15 j'ai quitté mon fauteuil pour s'adonner à un peu de lecture.
Débat avez-vous dit? A grand coup de tapage médiatique qui frôlait le scoop, nous n'avons eu droit sur la chaîne parlementaire, qu'à une succession de monologue, les uns dominant bien leurs prestations sur le fond et l'autre occupant pleinement son espace sur la forme allant jusqu'à empêcher les journalistes de s'aventurer à poser des questions. Un de nos compétiteurs s'est affiché clairement à gauche, renouant avec sa stratégie du non à l'Europe, l'autre, professoral et social démocrate avec des propositions concrètes, le troisième compétiteur, formatté à un débit de paroles élevé avec une longueur d'onde qui frise le bercement de l'auditeur, allant jusqu'à évoquer les bénéfices du micro-crédit, Prix Nobel de la Paix exige.
Un des points forts de ce débat, non moi aussi je tombe dans le piège médiatique, de ces monologues, était la question des 35 heures. La question a été posé par 3 fois à l'une des personnalités sur le plateau sans succès. Pis, au moment ou le journaliste faisait remarquer qu'il ne lui restait que 35 secondes pour y répondre, notre orateur est parti dans une de ces envolées qui n'avait comme seul objectif que de jouer le chrono. Après le sport, voilà comment en politique on peut aussi jouer la montre.
Décevants étaient les journalistes, quoique corrects, bien habillés, propres sur eux, ne coupant jamais la parole, ne posant jamais des questions embarassantes. C'était digne d'une soirée mondaine entre copains, de là à faire du journalisme il y a quand même un sacré chemin.
Je ne sais pas ce qu'il est sorti de ce débat, je ne sais pas si parmi les votants socialistes la donne est plus claire, je n'ai pas entendu aujourd'hui les échos dans la presse et je dirai tant mieux. Car à force d' écouter les journalistes et les instituts de sondage, il n'y aurait que Ségo et sarko au second tour. Bien malin celui qui pourrait jurer de cette évidence. Que faisons nous des 18 p cents qui voteraient Le Pen?
Mes souvenirs des dernières élections américaines, vu et commenté par nos fièrs journalistes de l'hexagone, nous menait droit à l'évidence. Kerry Président. Ne s'agit il pas de prendre ses rêves pour des réalités. Là ou le bas blesse c'est qu'une frange de la population, même infime, sera formatté de la sorte par ces mêmes journalistes. Pas d'autres alternatives c'est Sago ou Sérko. Vive le Sago-Serkozysme.
J'espère sincèrement que ces prévisions soient démenties par les votes. Deux personnalités émergent et proposent autre chose que les recettes d'antan que l'on connaît par coeur. Nous avons la chance d'avoir ue personnalité à gauche, mais est-elle à gauche? en la personne de DSK et l'autre à droite, mais est -elle à droite, je veux dire Francois Bayrou, qui ont l'audace de vouloir casser un certain mode de pensée unique, les recettes qui ne font plus recettes. Voilà un beau tandem. Le rêve deviendra t-il réalité?
A l'UMP, on souhaite des primaires.
Chez les socialistes, on souhaite également des primaires.
Ca me rappelle les primaires américaines, la course à l'investiture, nos deux grands courants de pensées, libérale et socialiste, s'en inspire profondément.
Et moi, simple parmi les simples, qui pensait que le candidat à la présidentielle, était un homme libre, qui part à la rencontre de ses citoyens? Au mieux, 500.000 cartés, UMP et socialistes réunis, imposeraient un choix à la nation.
Général, retourne dans ta tombe.