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Rédigé à 20:21 dans Analyse | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Suite à l'assassinat du député antoine Ghanem, Bernard Kouchner a annulé la réunion qui devait avoir lieu avec son homologue syrien Walid El Moallem. Il est vrai que cette réunion était prévu en marge des réunions de la dernière Assemblée générale des Nations Unies.
Tout laisser à croire, en langage diplomatique, que le gouvernement français tenait le régime syrien pour suspect dans cet assassinat. SOIT.
Les dernières informations indiquent que des contacts téléphoniques ont eu lieu entre Kouchner et son homologue syrien. Qu'il est aussi probable que Claude Guéant, secrétaire Général de l'Elysée, visite la capitale syrienne, idem pour l'émissaire Cousseran.
Je suis en droit de savoir. Que c'est - il passé, en moins d'un mois, pour que notre ministre des AE reprennent contact avec les présumés coupables de tant d' assassinats au pays du Cèdre ? Sait - il quelque chose que nous ignorons et qui fait des syriens des présumés innocents, donc re-fréquentables ?
A moins que la proximité de Condy Rice, lors de la dernière AG de l'ONU, a fait capoter la réunion prévue en septembre ?
Décidément certains ont des mains sales, les idées aussi.
Quelqu'un de grand disait, la diplomatie ce monstre froid.
Rédigé à 02:10 dans Analyse | Lien permanent | Commentaires (8) | TrackBack (0)
Pas un jour ne passe sans entendre toute une panoplie de déclarations concernant le Liban.
Au fur et à mesure que l'élection présidentielle s'approche, les Apôtres de la liberté et de la démocratie nous bassinent avec le fruit de leur masturbation intellectuelle.
Le W Bush, un Ban Ki-moon, un Sarkozy et même un Kouchner nous gavent de déclarations stériles : l'élection d'un Président de la République doit se faire dans les délais constitutionnels et en toute liberté. Autant je dois applaudir ces voeux pieux autant je m'interroge sur la conception de la démocratie et de la liberté à géométrie variable. Je ne pourrai jamais comprendre de quel droit et au nom de quel principe, certaines puissances (USA, France, Nations Unis, et j'en passe) dénient à d'autres puissances (Syrie et Iran) ce qu'eux-mêmes s'autorisent à faire au Liban.
Où étaient - ils ces chantres de la Liberté quand les Syriens faisaient la pluie et le beau temps au liban et avec leur assentiment ? quand ils ont tué, massacré, déporté des centaines et des milliers de mes compatriotes ?
Où étaient - ils en 2001 quand les forces d'occupation syriennes et libanaises, du temps du Premier Ministre Rafic Hariri, ont violenté et emprisonné des Libanais assoiffés de liberté et qui ont osé braver la dictature de l'oppression ?
Quel principe défendaient - ils quand ils se sont mis d'accord avec le régime sanguinaire syrien pour nous imposer un Président contre la volonté du peuple ?
Qu'ont - il fait quand les Syriens ont bombardé les régions encore libres en 1990 pour mettre à genoux la Résistance libanaise et son symbole le général Michel Aoun, pavant la voie à plus de 15 ans de dictature ?
Comble d'hérésie, ce sont ces mêmes grandes puissances qui viennent nous dicter nos alliances et notre stratégie.
Ah, ces chantres de la Liberté du nouveau monde me donnent la nausée. Pis le vomi.
Rédigé à 00:33 dans Analyse, Coup de pied | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
Intérrogé il y a quelques temps sur la position de l'armée en cas de formation d'un gouvernement par le Président Lahoud avant la fin de son mandat, Sleiman répondit que cette dernière adoptera la neutralité. On comprend mieux ainsi la réplique de Welch lors de sa dernière visite au Liban." La neutralité de l'armée la met forcément dans le camp des terroristes".
Il est de notoriété publique aujourd'hui que l'armée manque de munitions et surtout de matériels et de missiles. Les Etats unis, l'Arabie saoudite, l'Egyte et Israel ne souhaitent pas que le camp de Nahr el Bared tombent rapidement. N'ont - ils pas eu un grand intérêt à armer Fath El Islam, branche armée d'un sunnisme ? Ces puissances souhaitent miser sur une guerre d'usure, l'armée sera stoppée dans ses opérations faute de carburant. Les Américains, nos grands bienfaiteurs et défenseurs zélés d'un gouvernement batard, continuent à imposer un embargo militaire des armes lourdes à destination de l'armée libanaise. Ils ont également sommer l'aviation militaire d'arrêter leurs sorties. Voilà comment l'administration Américaine traite tous ceux qui ne sont pas de leur avis. La théorie de georges W. Bush, énoncé après les attentats du septembre devient une constante de leur politique. Celui qui n'est pas avec nous est contre nous. En réponse à une question, le Général Sleiman déclare sans détour "les seules armes que nous possédons sont des armes provenant de l'armée syrien".
Le Liban est en danger, le chaos est à nos portes, la France essaie réellement de faire bouger les choses avant que l'irréparable ne soit commis et franchi. Et malgré les succès diplomatiques du Président sarkozy, en Libye, et bientôt en Colombie, les sables mouvants du Moyen Orient seront autrement plus difficiles à assécher. Les ayatollahs du désert et les princes du pétrodollars, l'Arabie saoudite et les USA, ne sont pas encore prêts à lacher du lest. Probablement ils misent sur une paix globale dans la région avec tout ce que cela implique. Et en premier lieu le non retour de palestiniens du Liban en Palestine. Le Liban, passera par perte et profit.
Rédigé à 02:51 dans Analyse | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
"Alastair Crooke, qui a passé près de trente ans au MI6, le service de renseignement britannique, et qui travaille maintenant pour le Conflicts Forum, un think tank à Beyrouth, m'a dit : " Le gouvernement libanais est en train d'ouvrir un espace pour accueillir ces gens. Cela pourrait devenir très dangereux..» Crooke a dit qu'un groupe extrémiste sunnite, Fatah al-Islam, avait fait sécession du groupe pro-syrien Fatah al-Intifada, dans le camp de réfugiés de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban. Ses membres à l'époque étaient moins de 200. «On m'a dit que, moins de 24 heures plus tard, ils s'étaient vus offrir des armes et de l'argent par des gens se présentant comme des représentants des intérêts du gouvernement libanais - certainement pour contrebalancer le Hezbollah,,» a dit Crooke. Le plus gros de ces groupes, Asbat al-Ansar, est installé dans le camp de réfugiés palestiniens d'Ain al-Hilweh. Asbat al-Ansar a reçu des armes et du matériel de la part des Forces de sécurité intérieures libanaises et de milices associées au gouvernement Sanioura.
Ce qui a précédé est un tiré d'un article de Seymour Hersh, en date du 5 mars 2007 dans "The New Yorker ".
Il serait intéressant de comprendre le timing des derniers évènements au Liban.
Serait-il lié à l'imposition du tribunal international par "la force" ?
Serait-il plus généralement lié à la main tendue par les Saoudiens, Ayatollahs du désert, et plus globalement par les Arabes à Israel ?
Serait - il lié à l'implantation définitive des centaines de milliers de palestiniens au Liban puisque les frères arabes n'en parlent même pas de leur droit au retour en palestine ? Rappelons au passage que feu Rafic Hariri avait déjà naturalisé une bonne centaine de milliers par une loi scélérate en 1994.
Une chose est certaine, après tant de sacrifices et de douleurs enfantées, il est évident qu'il s'agit de la lutte de l'axe du mal contre l'axe du mal. Toute autre explication n'est que baliverne.
Mes pensées du moment vont à cette armée libanaise, vaillante, dévouée, sur le qui vive depuis des années, et que l'on souhaite réduire à néant. Elle a le grand privilège d'être inféodée.
Rédigé à 23:17 dans Analyse | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
J'essaie souvent de décrypter, à distance, certaines déclarations et prises de positions, d'hommes politiques ou religieux. Ceci relève du parcours du combattant, tant les positions bougent.
Nous avons eu la surprise de voir le Partriarche maronite se rendre au palais présidentiel de Baabda. Il a rencontré longuement le président Lahoud. Mieux, ils ont cassé la croûte ensemble. Les relations entre ces deux personnages étaient conflictuelles, secret de polichinelle.
Il me semble que certains desseins se trament dans l'obscurité. Un faisceau d'indice est concordant, citons quelques-uns :
1- Les positions de Nabih Berri : il se range primo derrière le patriarche maronite dans le choix d'un nouveau Président et secundo il lance une mise en garde au Président Lahoud contre le recours à la formation d'un cabinet parallèle au gouvernement Siniora, et tertio il affirme que le Parlement libanais siégera le 25 septembre pour l'élection d'un président avec la majorité absolue, c'est-à-dire la moitié plus un.
2- Les positions de Walid Joumblatt : elles sont étonnantes tant la modération est son créneau du moment. Les frontières d'affrontement entre des puissances régionales et les USA sont-elles en train de bouger ?
3-- L'initiative de dialogue que souhaite proposer Saad El Dine Hariri aux parties de l'opposition . Pour en discuter, il serait évident que les réunions entre ce dernier et Nabih Berri reprennent. Mais il n'est pas du tout sûr que ces rounds de dialogue reprendront le programme élaboré par toute l'opposition.
4- La probable décision des ministres démissionnaires de reprendre du service avec comme motif officiel expédier les affaires courantes.
5-- les déclarations du Patriarche après sa visite au président Lahoud, constitue au néophyte que je suis, une surprise de taille. Le chef religieux, respectable et respecté, nous apprend que le président Lahoud n'a pas l'intention de former un gouvernement de transition, que le futur Président soit " ..... à égale distance de toutes les parties" (ce qui élimine les personnalités issues de la majorité comme de l'opposition), que l'élection se déroule en son temps, que le futur Président soit élu à la majorité absolue, que le tribunal international doit etre déclaré sous le chapitre sept en absence de consensus entre libanais.
Je me rappelle des déclarations faites par notre prélat il n'y a pas si longtemps. On apprenait qu'il serait une grave erreur que de déclarer le TI sous le Chapitre VII, que le quorum pour procéder à l'élection présidentielle est les deux tiers des députés, que la population chrétienne avait désigné son réel représentant. Personnellement je partageais ces points de vue, réalisme oblige.
Et là d'un coup de langue magique le Patriarche virevolte, modère certaines prises de positions et écarte des personnalités de premier plan capables de briguer la première magistrature. Et pour enfoncer le clou au cas où, le Prélat déclare que la "Constitution ne peut être changer en un clin d'oeil", allusions faites à la proposition du général Aoun de procéder à l'élection présidentielle au suffrage universel pour une fois. Quoique je sois défavorable à cette proposition dans les conditions actuelles, je trouve la réponse du Prélat légère et infondée. Les Turcs, confrontés au même problème, seraient-ils plus intelligents que nous en proposant justement l'amendement de la constitution ? Il me semblait, est-ce à tort, que la Constitution, toute Constitution, est écrite par des Hommes au service des Hommes. Il se peut que le Patrairche confondait Constitution et Evangiles.
Il est évident que le TI sera déclaré sous le chapitre sept des Nations Unis, il est néanmoins stupéfiant que ce soit le gouvernement de la Répubque Libanaise qui le demande. Un gouvernement légal et légitime demande l'application d'un Chapitre qui reconnaît sa propre faillite, et sans pour autant avoir la moindre des devoirs envers les citoyens, à savoir DEMISSIONNER. L'invention n'est-elle pas le propre de l'Homme ?
Je trouve que l'opposition au gouvernement Siniora est en train de battre de l'aile. Les positions jadis communes commencent à se disloquer. Il semble urgent de clarifier la situation, tant de cartes ont été brouillées ces dernières semaines, L'amorce d'un dialogue entre Téhéran et Washington y est certainement pour quelque chose.
Enfin comment pourrai-je ne pas être pleinement d'accord avec les déclarations du Patriarche Sfeir quand il annonce que le prochain président "doit être libanais au vrai sens du terme, ......qu'il ne s'enrichisse pas sur le dos du pays, mais qu'il le serve."
Le Général Michel Aoun, nul doute, en est la garantie.
Rédigé à 01:10 dans Analyse | Lien permanent | Commentaires (9) | TrackBack (0)
Mustafa Kemal, à la tête de ses partisans, refusa de voir son pays, l'empire ottoman, démembré par le Traité de Sèvres . La résistance et les forces armées Turques viennent à bout des armées arméniennes, françaises et italiennes. Puis il défait les armées grecques avant d'obliger les Britanniques à signer avec lui l'armistice prélude à leur départ du pays.
C'est bien lui qui met fin au sultanat tout en instaurant une séparation entre le pouvoir politique, sultanat, et le pouvoir religieux, le califat. Il créa la première République turque.
Le 24 novembre 1934 l'Assemblée lui donne le titre "Ataturk" c'est-à-dire le "père des Turcs".
Franklin ROOSVELT, Président des USA, déclara en 1938 : "Je vis deux tristesses. Premièrement, je regrette, tout comme le monde, la mort d'un aussi grand homme. Et deuxièment, le fait que je n'aie plus l'occasion de réaliser un de mes grands souhaits, qui était de rencontrer cet homme."
Il fût un précurseur dans cet Orient si fascinant mais si brûlant. On aurait pensé qu'il pourrait servir d'exemple. La Tunisie en quelque sorte et le Liban par certains égards ont suivi le chemin fraîchement tracé.
Quelques exemples de la réforme, révolution Kémaliste :
Abolition du Califat : Le calife pouvait au nom de l'Islam s'opposer à toute innovation.
Les réformes dans l'éducation Nationale : Les écoles religieuses sont laïcisées et rattachées au Ministère de l'Education Nationale.
Les droits de la Femme turque : la femme acquis les mêmes droits que l'homme. La polygamie est interdite et la répudation de la femme par son mari est devenu caduque.
Le remplacement de l'alphabet arabe par l'alphabet latin.
70 ans après la mort du "père des turcs" comment ne pas penser à cette nation en proie aux démons du passé. Le pouvoir en place, islamiste, qui fait preuve de modération, sommes toutes de façade, veut placer un de ses hommes à la tête de la République. Du coup la séparation des pouvoirs, l'État turc étant laïc, est soumise à rude épreuve. L'armée veille au grain, elle est la garante de la révolution d'Ataturk. Le chef d'État major à mis en garde les responsables du pays. L'armée est prête, comme par le passé, à intervenir pour empêcher la contre-révolution révolution. L'opposition parlementaire, conteste le premier tour du scrutin, le quorum n'ayant pas été atteint. Elle a saisi le conseil constitutionnel.
Comment ne pas avoir une pensée pour le Liban. Pays qui se débat dans une crise sans fin. Les similitudes sont frappantes. Pays à façade pseudo-démocratique et une laïcité sommes toutes décrite dans la constitution, mais jamais appliquée.
Comment ne pas penser également à la bataille présidentielle qui s'est ouverte au Liban. Chacun va de sa jurisprudence en ce qui concerne le quorum pour l'élection présidentielle, à ceci près : au Liban le gouvernement actuel a paralysé le conseil Constititionel. Qui pourrait faire écouter la voix de la justice. L'arbitraire est à craindre.
Ce qui est également à craindre, que dans les deux cas de la contestation du quorum, au Liban comme en Turquie, les grandes puissances adopteront deux positions diamétralement opposées. Et comme à chaque fois nous subirons la loi du plus fort.
De tout coeur j'appuie ces centaines de milliers qui ont défilé partout en Turquie. Pacifiquement. Je me sens très proche du combat de ces jeunes turcs qui veulent regarder l'avenir avec espoir. J'aurai eu beaucoup envie d'aller manifester avec eux. Au fond, leur lutte est la mienne, elle est celle d'une certaine jeunesse libanaise, d'une frange non négligeable de la population.
Partout, ici et ailleurs, nous aspirons à la LIBERTE.
Je rêve d'un Ataturk libanais, capable de défaire, tel Mustafa Kemal, les puissances étrangères. PACIFIQUEMENT, par notre solidarité et notre obstination à refonder un pays ou tout libanais se sent égal en droit et en obligation à son semblable.
Tel un fantasme qui n'en est plus un du moment qu'il se réalise, ce rêve deviendra-t-il une réalité ?
I have, mee too, a Dream. .
Rédigé à 23:00 dans Analyse | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Quand j'intervenais sur le blog de DSK, avant que la moutarde me monte au nez, je signai F… libéral et humaniste. J'oppose bien volontiers ce courant, qui existe bel et bien, même si on lui donne d'autres attributs, à l'ultralibéralisme.
Je crois profondément que l'individu est au centre du monde. L'initiative individuelle en est le moteur. La libre-entreprise entreprise en est le bébé. Rien ne mérite d'entraver cette démarche.
Tout ce que l'Homme invente doit etre mis au service de l'Homme. Le savoir, la culture, l'indépendance de l'esprit, la Liberté, sont autant de pierres angulaires.
Ce préambule était nécessaire. De famille libérale j'ai été assez proche de l'UMP, nébuleuse moderne de l'ère post-gaulliste. Je l'ai manifesté en votant pour ce courant lors de différentes élections. Jusqu'au jour où un certain Nicolas Sarkozy me pousse vers d'autres cieux. Sa prise de position concernant la dernière guerre du liban y est pour beaucoup. Je lui reproche, bien au-delà de son parti pris israélien, un manque certain d'humanisme. N-a-t-il pas refuser un cessez-le-feu quand la terre et la pierre suintées de douleurs et que ses semblables étaient soumis à l'une des guerres les plus atroces que le monde libre a connue ? Son manque d'audace dans les jours qui ont précédé l'arrêt de l'expédition barbare israélienne m'a fait beaucoup réfléchir. Je ne l'ai pas entendu s'exprimer au sujet des quelques millions de bombes à sous munitions que l'État démocratique d'Israel a lâché sauvagement dans l'unique intention de semer la terrer bien longtemps après l'arrêt de cette guerre. Pas une semaine qui passe sans son lot d'estropié. Il s'agit de la morale et de l'éthique.
Inutile de dire que je partage les points de vue du candidat en matière économique. Plus encore dans sa lutte contre l'immigration clandestine, ou ses positions en matière de justice contre les multi récidivistes.
Les thèses de Francois Bayrou paraissait tout d'un coup revêtu de ce qui manquait au candidat de l'UMP : de l'Humanisme. Son programme économique est assez proche, sa position sur les 35 heures me convenait aussi. Étant libre et rebelle j'ai fait, pour la première fois, une infidélité à un courant de pensée qui était le mien. Le monopole que la droite et la gauche exerçaient sur les médias, m'a poussé à accorder davantage de sympathie à Bayrou. Son discours rassembleur, sa thèse ni droite ni gauche m'ont aidé définitivement à franchir le rubicon. J'ai voté BAYROU.
Qu'en est-il aujourd'hui ? Pour Cela je vais revenir à sa conférence de presse du 25 avril et j'ai choisi les extraits suivants (italique) que je commenterai point par point :
"Nous avons à reconstruire, depuis les fondations, notre démocratie"
Dans son analyse Francois Bayrou insiste sur le fait que notre démocratie est agonisante. Je ne pourrai pas partager son point de vue quand on voit une participation à plus de 84 % à l'élection présidentielle. Nous ne sommes pas en Chine et il n'est point indispensable de raser gratis pour bâtir à crédit.
"De surcroît, par leur choix de l’affrontement camp contre camp, ils affaiblissent durablement la France".
Le respect de la démocratie exige de Francois Bayrou de reconnaître sa défaite. 81,5 % des électeurs ont refusé de lui accorder leurs suffrages. Met - il en cause ce choix ?
"Je serai le garant de cette indépendance et de la défense de l’intérêt général du peuple français".
C'est le summum de la supercherie. La constitution française, accorde ce rôle exclusivement au chef de l'État qui en fait le sermon. Je ne comprends absolument pas comment il pourrait être le garant, vu qu'il ne sera pas élu Président de la république en 2007. De l'innovation oui, la révolution non.
"Dans cette situation, je ne donnerai pas de consigne de vote. J’estime que les Français qui ont voté pour moi sont en conscience des citoyens libres de leur choix".
J'ai applaudi cette décision sage et ce respect de ses électeurs, sommes toutes libres, à part les moutons de panurge. Malheureusement en réponse à un journaliste il lance tout de go " je commence à avoir une idée pour qui je ne voterai pas" Et il ajoute à l'intention d'un autre "je vous dirai dans les jours qui suivent pour qui je voterai". La confusion de ses propos ne sont pas de nature à clarifier le débat. De deux choses l'une , où il dit je voterai pour celui-ci ou pour celle-là, ou il tient sa ligne de conduite neutre, ni droite ni gauche.
"D’ores et déjà, pour changer définitivement la politique française, j’annonce la création d’un nouveau parti politique, le parti démocrate, qui présentera des candidats à toutes les élections à venir, et d’abord aux élections législatives, pour représenter les Français qui veulent une politique nouvelle, indépendante, libre de son expression et décidée à les défendre sans se laisser intimider par les menaces ou les tentations diverses liées au pouvoir
."
Le timing de cette déclaration est à mon humble avis malvenu, le moment est au débat entre les 2 candidats qui restent en lice. Or, on voit que l'intention de Francois Bayrou est d'occuper la scène médiatique et d'occulter le débat démocratique entre les deux candidats restant en lice. Le respect de la démocratie, des coutumes et des institutions, obligerait quiconque, arrivé en troisième position à s'éclipser entre les deux tours. C'est ce qu'a fait un Balladur ou un Jospin.
On assiste depuis plusieurs jours à un détournement intentionnel des vrais enjeux de ces élections. Tout se passe, comme si Ségolène royale, utilise Bayrou pour gommer ses faiblesses et escamoter un débat jusqu'à la dernière limite. Il est quand même étonnament étrange de voir là ma (l) donne proposer un débat à Francois Bayrou, entre les 2 tours, alors qu'elle avait toute la latitude de le faire bien avant le premier tour. On se rappelle déjà les répliques socialistes sèches à l'intention d'un Rocard ou d'un Kouchner. Ségolène royale est une opportuniste avec tout ce que mot peut comporter de malsain. Incapable de rassembler sa famille politique voilà qu'elle vole vers un centre ; centre droit sommes toutes, pour essayer de rattraper son retard. Au parti socialiste on aiguise les couteaux.
"L'imposteur
", telle qu'elle a qualifié Bayrou le 14 mars à France Bleue Ile de France, devient aujourd'hui son unique sauveur, ce sauveur qui disait jadis «Ces deux candidats sont comme larrons en foire. Ils sont commère et compère..» (Rennes, 27 mars 2007). Je pense que Sarkozy serait en droit de reprendre la citation de Bayrou à son compte, avec droit d'auteur bien évidemment.
La tragi-comédie du débat télévisé est l'ultime illustration. Ceci évoque pour moi une relation sentimentale entre ado avant de passer à l'acte. Les corps sont chauffés à bloc, l'excitation est à son comble, ils n'arrivent plus à se contenir, mais ironie du sort les hôtels sont fulls. Retenez votre souffle, la copulation serait imminente. Préparez les préservatifs.
Je suis extrêmement déçu par l'attitude d'un Francois Bayrou que j'estimais plus digne. Ses frères d'armes le lâchent un après l'autre, son irrespect de la démocratie m'inflige. Et voilà que la boucle est bouclée. Je voterai Sarkozy au second tour.
Oui, ce soir, je peux dire, comme pas mal d'autres personnes, que Bayrou m'a floué. J'ai la preuve et j'en ai la certitude.
Rédigé à 00:43 dans Analyse | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Le premier tour est derrière nous, Les analystes nous expliquent tout et n'importe quoi, même l'inexplicable; il y a du bon des fois dans ce qu'ils disent.
Les manoeuvres politiques vont bon train, des fois même au sein de la même famille.
Certaines méchantes langues disent, qu'une fois Ségolène balayée, c'est le sort du petit cochon, de rose joufflu, qui serait déjà scellé. Le jeu d'alliance au parti socialiste propulserait au devant de la "Seine" un Hollande agonisant, Les deux malheureux des primaires socialistes cueilleront la rose à la volée. Une des faiblesses de la Madonne c'est l'absence d'une équipe de travail homogène, l'absence d'une vision de gouvernement, l'absence d'une histoire commune partagée avec ceux qu'elle est censée représenter. Les socialistes sont orphelins à tel point que la direction du parti crie sa joie du ralliement de Jacques Delors et DSK ce jour. Quelle mascarade.
Ayant comme mot d'ordre "tout sauf sarkozy" ne fait pas de ségolène Présidente. La peur ne fera pas d'elle la première dame de france.
Le camp d'en face paraît plus structuré, une vision de la France claire, des choix socio-politiques plus tranchés, avec un leader qui assume ces choix. Ses électeurs et sympathisants se reconnaissent en lui, On peut ne pas être d'accord avec ses idées, on ne peut lui renier un courage certain de prendre les problèmes à bras le corps et proposer une alternative. Tout n'est pas bon, loin de là. Sarkozy doit convaincre qu'il serait le président de tous. Je regrette que la politique étrangère ait été absente du débat, je regrette aussi et je les ai critiqué en son temps, y compris sur son blog, ses positions pro-israéliennes. Je lui reproche aussi son image atlantiste et je suis sûr qu'une fois élu il saura prendre certains virages. C'est d'un classicisme tout réel.
Au centre de l'échiquier nous avons une nébuleuse en voie de gestation. Une fois l'euphorie du premier tour passée, le réveil risque de tourner au cauchemar. Que ce soit dit. Bayrou a réaliser un score élevé, au delà de l'espérance de ses amis. Je me souviens d'une discussion que j'ai eu avec un responsable centriste début janvier. J'ai pronostiqué 15%, la réponse de mon ami fût : nous serions heureux de faire 12%, il ne faut pas rêver.
Force est de constater qu'il a fait 3 % de moins que les derniers sondages. Il est vrai que le slogan "ni droite, ni gauche" faisait recette et je ne me tromperai pas en disant que 4 à 5 % sont des déçus du socialisme, 3 à 4 % viennent de la droite classique anti-Sarkozy. Cependant cette formation, qui changerait bientôt d'appellation. Son chef de file est confronté à un casse-tête tête chinois, qui ne laisserait place qu'à une fuite en avant. Nous savons tous que dans un mois les élections législatives auront lieu et que la majorité issue de ces élections prendra en charge la politique de la France, Les députés centristes doivent leur place à un désistement des candidats UMP, vice-versa, Ce sont les électeurs de droite qui ont toujours élu les députés du Centre. Au sein des conseils généraux et régionaux, ces mêmes élus ont toujours travaillé, main dans la main, avec les élus de l'UMP. Monsieur Bayrou, fidèle à son discours politique, ne peut en aucun cas demander à voter ni pour un camp ni pour un autre. Comment dans ces conditions, les candidats aux législatives pourraient demander aux électeurs de droite de voter pour eux. On comprend bien que les centristes, voulant présenter 577 candidats, risqueraient de perdre l'immense majorité de leurs élus, hormis ceux qui s'afficheraient dans un camp ou dans un autre. Il est fort à parier que dans les jours qui suivent, plus de la moitié des élus centristes, sénateurs et députés, demanderaient publiquement à voter Sarkozy, Que deviendra dans ces conditions, sommes toutes dramatiques, à celui que la presse appelle, et à mon humble avis à tort, le faiseur du Roi, ce parti politique que l'on voudra mettre sur rail ? mort-né ?? La marge de manoeuvre est plutôt nulle. L'histoire se répétera-t-elle ? Souvenez-vous d'un Lecanuet, candidat du centre avec 15 % aux présidentielles en 1965, ce qui n'a pas empêché son effacement de la scène politique française par la suite. Malheureusement, Bayrou vient de gagner un fond de commerce qu'il ne pourra pas faire fructifier. Pourra - t-il construire un nouveau parti sans perdre déjà ses propres élus?
Une chose est certaine, Bayrou ne pourra que laisser la liberté aux électeurs centristes.
Le slogan "ni droite, ni gauche", aujourd'hui, à montrer ses limites d'une façon tranchée, 82 % des électeurs se sont prononcés pour un duel droite - gauche classique, même si les candidats au second tour représentent tout de même un certain renouveau dans la gestion des affaires.
Pour moi, hormis le fait d'avoir un front national en perte de vitesse, et c'est conjoncturel à mes yeux, et la marginalisation du parti communiste et des verts, je vois que le Centre et plus spécifiquement Bayrou est l'otage de ce second tour. La politique de la terre brûlée pourra-t-elle donner ses fruits ? Je n'en sais rien,
Par contre, ce dont je suis sûr, mon candidat n'étant plus au second tour, fidèle à mon cheminement intellectuel et à mes convictions, je ne pourrai jamais voter pour Ségolène Royale.
Je ne pourrai pas non plus voter blanc, dans les conditions actuelles, un tel vote est synonyme d'abstention et ne sera pas comptabilisé.
Il me restera quand même 2 options, je choisirai celle qui pourra faire avancer le schmilblick dans mon pays d'adoption, la France.
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