Que de chemin parcouru depuis ce jour ou le "Hakim" a pris le pouvoir a partir du pont el Madfoun et jusqu'au siège des forces libanaises à la quarantaine.
Ce jour là j'étais en première loge, et la population chrétienne dans sa base la plus populaire a manifesté de la sympathie vis à vis d'un Samir Geagea, intègre et pieux, originaire d'un village enfantant l'emblème de cette nation libanaise.
Et depuis me diriez-vous?
Depuis ce "Hakim soufiste" a fait sa mue, ses mains se sont entâchées du sang, le sang de ses frères dans la religion, sa vocation première est devenue la libération des régions chrétiennes du joug chrétien cette fois ci.
Et aprés me diriez-vous?
Le 13 octobre est arrivé. Il restera un jour noir gravé à jamais dans la mémoire des chrétiens du Liban à quelque bord politique qu'ils adhèrent. Là aussi notre "Hakim" a bien jouer. et comme un boomerang revient toujours vers celui qui l'a lancé, Samir s'est trouvé emprisonné dans un bunker du ministère de la défense.
Et là je devance votre interrogation, oui c'est Rafic Hariri qui assumait les fonctions de Premier ministre durant plus d'une dizaine d'année.
Et aujourd'hui, ce 14 février de l'an 2007, on voyait sur la même estrade ce "Hakim" libéré, en compagnie du "fou du Djebbel" le Walid, responsable du massacre de milliers de chrétiens et du "Cheikh Saad", fils de son père, le père qui laissât croupir allègrement ce Samir pendant plus d'une décennie à 10 mètres sous terre.
En racontant tout cela à mon fils je me suis rendu compte au vu de ses yeux écarquillé qu'il y avait du shakspeare dans l'air. Alors je l'ai rassuré en faisant remarquer que pour notre Samir national, le pardon fait partie des fondements de la religion chrétienne.
Le pardon disais - je? Là j'arrête, mon fils commencait a se poser des questions sur ma santé mentale.
Et dire qu'elle n'est pas belle à voir cette caste politique libanaise.
Alice au pays des merveilles.
Surréaliste.
J’ai toujours considéré que la plupart de nos ‘ leaders politiques’ étaient des cas psychopathologiques à plus ou moins de gravité.
Samir Geagea représente le stéréotype du cas aigu arrivé à un stade avancé qui découragerait Herr Doktor Freud en personne, beaucoup plus que ‘le fou du djebel’ comme vous le nommez qui, tout en étant lui-même sérieusement malade, sait au moins ce qu’il fait.
Il est des hommes nés avec un je ne sais quoi qui fait que les lourdes ailes noires du malheur et de l’égarement planent constamment au-dessus de leur tête, pour leur malchance et la nôtre.
Je ne peux donc que me rallier à votre point de vue.
Détail amusant : Je rencontre avec mes ‘gosses’ la même situation que la vôtre avec votre fils.
Amour, patience et sagesse ; je ne connais pas d’autre solution.
Ibrahim Tyan.
Rédigé par : Ibrahim Tyan | 15.02.2007 à 12:30