Le Premier ministre britannique, Tony Blair, est arrivé à Beyrouth, lundi matin 11 septembre, pour apporter son soutien aux efforts d'apaisement entre le Liban et Israël, alors que des manifestants protestaient contre sa visite.
Que penser de cette visite?
Elle est pour le moins inopportune. Il est de coutume dans les relations entre les pays, de recevoir des émissaires à quelque niveau que ce soit, afin de surmonter des difficultés majeures ou d'appaiser réellement les tensions. Or, tout le monde sait, le PM britannique,
par sa position pro israélienne, refusant de demander un cessez le feu pour le moins humanitaire, paraissait comme partie prenante dans cette guerre, se rangeant de facto derriere l'administration américaine et "leur nouveau proche orient". Tout laisse à croire que cette offensive diplomatique trés british, vient à point nommer afin de redorer le balson d'un Blair en perte de vitesse et acculé à une démission annoncé.
Pour ma part je relève une attitude gouvernementale libanaise complaisante, au moment ou les larmes du Premier ministre libanais, Fouad Siniora, n'ont pas encore fini de sécher. Eu égard aux centaines de morts et aux tragédies que la population a connues, le gouvernement libanais se devait de ne point recevoir son hôte britannique. A moins que chaque camp, veuille tirer un bénéfice sur le plan de la politique intérieure et de sa représentavtivité auprés de la population. La décence n'est pas une vertu en politique et encore moins en diplomatie.
Il est navrant de voir à quelle vitesse certains hommes politiques glisse du rôle de pyromane vers celui, beaucoup plus humble, de pompier. Serait - on dans un monde ou l'espérance ferait plus de dupes que l'habileté?
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