« Vingt ans en arrière ! » Dans cette sinistre promesse que nous ont faite, d’emblée, les chefs de guerre israéliens, il y a toute l’exaspération, la hargne, la rage que suscite notre petit pays surmontant l’un après l’autre tous les coups du sort, et obstiné à construire et reconstruire, sans cesse, son modèle. Car ce n’est pas le Hezbollah, mais le Liban tout entier, dans sa population civile comme ses infrastructures vitales, qui est l’objet en ce moment de la furie israélienne, laquelle n’épargne ni les ambulances ni les hôpitaux, pas plus que les usines de produits alimentaires et les convois de vivres. Et c’est le comble de l’absurde que l’on atteint avec le matraquage de cette même armée régulière, dont on attend pourtant qu’elle prenne en charge un jour la région frontalière : force internationale ou non, c’est un outil essentiel de toute stabilité future que l’on est en train de démonter systématiquement. À quelle fin ?