Je n'ai cessé de le répéter ces derniers temps.
Les pourparlers qui ont eu lieu depuis plus de 10 mois entre l'opposition et la majorité n'aboutiront à rien. Nous avons eu les rounds du dialogue national et ces derniers jours les rencontres bilatérales entre Nabih (Berri) et Saad El Dine (Hariri). Les heures passées perdurent et les espoirs s'évanouissent et la résignation en grande le terrain perdu.
À cela il faudra ajouter la multitude de rencontres entre politiciens de tous bords, fussent-ils les Feltman, les Eimeh, les Moussa ou les chefs d'États comme l'Iranien, le Saoudien, l'Israélien ou le Syrien. Sans omettre, dans tous les cas, toutes celles qui se déroulent à l'ombre de toute pénombre.
Tous au chevet de ce grand malade, mineur parmi les majeurs, qu'est le Liban. Et chacun va de sa solution et de son invention.
Il était plus qu'évident que la majorité fictive ne reproduirait pas par 2 fois son erreur du printemps dernier. À l'époque, la troupe du 14 mars a raté le coche, décidant de ne pas marcher vers Baabda, afin de déloger son locataire. L'opposition ayant marqué un grand point en faisant son sit-in au centre-ville même si elle n'a pas encore tiré les bénéfices escomptés, si ce n'est une paralysie presque totale de l'appareil étatique...
Depuis le départ, et à mon humble avis, la majorité jouait le chrono. Tantôt par des discussions, tantôt par la bouderie et toujours d'ailleurs par roublardise; elle avait en vue la future élection présidentielle. D'après la Constitution libanaise, le quorum doit être atteint pour procéder à l'élection d'un nouveau Président. Or cette majorité minoritaire, la maj min (excusez-moi il n'y a pas que Ségolène qui invente des mots), ne peut à elle seule atteindre le quorum des deux tiers. Le scénario le plus plausible est le suivant : faire pression pour que le Président de l'Assemblée nationale accepte que le quorum soit atteint à la majorité simple. Face à son refus, les parlementaires de la majorité se réuniront ailleurs et procéderont à l'élection d'un Président que les grandes puissances "tutrices et amies, n'est ce pas?" reconnaîtront sur le champ. Le camp d'en face procédera de son côté à l'élection d'un Président bis et voilà le Liban dans une tourmente qui dépassera et de loin les enjeux nationaux. En tout état de cause la maj min actuelle mise, sur des modifications géopolitiques et stratégiques touchant le Moyen-Orient, issues d'une probable frappe aérienne des USA contre les centrales nucléaires iraniennes et la création d'un état palestinien regroupant les réfugiés y compris les Arabes vivant En Israel. L'État d'Israel servira alors de détonateur pour la création de mini-états ethniques et religieux. "Les forces du bien" auraient bien vaincu "les forces du mal."
Pour revenir à notre maj-min, pour une fois je reconnais qu'elle joue bien sa partition politique, en voulant imposer un Président qui sera cette fois-ci à la botte de notre seigneur Saad El Dine Hariri. C'est une question de survie politique. Le facteur ne sonne qu'une fois et la nouvelle loi électorale aura l'effet d'un Tsunami libanais, balayant la majorité des députés ripoux, qui hier encore étaient dans les jupes syriennes.
Quant aux chrétiens du liban, leur Président deviendra un "Bachkéteb" (greffier) auprès du "Beb el Aalé" notre cher Premier ministre.
Quant à l'intérêt national du Liban c'est une autre paire de manches. Il passera par la case perte et profit.
Révolte et pessimisme.
Mais c'est un scénario catastrophe Araadon!!!
Ce que les Israéliens n'ont pu obtenir par les guerres successsives, les libanais le feront à leurs places.
Dommage.
Rédigé par : Bhappy | 21.03.2007 à 09:47
c'est de la fiction lol.
Rédigé par : Jean marc | 21.03.2007 à 13:43
A J-M et Bhappy,
scénario catastrophe ou fiction, le Liban brûle sur l'autel des égoismes.
Il est temps que les libanais apprennent à vivre ensemble et se respecter mutuellement.
C'est la condition absolu à la réussite de l'édification d'un Etat moderne.
Rédigé par : Araadon | 22.03.2007 à 12:02
Lahoud a déjà évoquer la possibilité de rester au pouvoir si l'élection se fait sous un gouvernement qu'il considère illégal.
Nouveau scénario
Un nouveau et un ancien président au pouvoir
Rédigé par : frenchy | 22.03.2007 à 21:08