"Grâce à une hégémonie presque absolue sur les médias du pays, qui s’ajoute à son immense et mystérieuse fortune, R. Hariri domine le club politique qui s’est cimenté autour de lui, cependant que la presse européenne et internationale tombe elle aussi sous l’influence de ce club, protégé par la France, les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, mais aussi jusqu’à récemment par la Syrie. Le premier ministre libanais est, en effet, considéré comme l’une des personnalités arabes les plus pro-occidentales de la région. Sont ainsi occultés tous les aspects négatifs de sa politique, en particulier dans le domaine économique et social, il enfonce notamment le pays dans une dette colossale, qui s’élève à 20 milliards de dollars dès 1998 pour atteindre 39 milliards fin 2005 (contre à peine 2 milliards fin 1992) au prétexte de la reconstruction du pays (fort modeste puisqu’elle n’a pas dépassé 6 à 7 milliards depuis 1992)". *
* Article de Georges Corm, paru dans Etat du Monde, La Découverte, Paris 2006.
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